Salon de Shanghai 2025 : nous avons testé le robot-taxi de Pony.ai

A peine montée à bord et la ceinture de sécurité accrochée, la Lexus démarre seule et nous partons pour une boucle de plusieurs kilomètres. Pas d’à-coups, ni de secousses, notre modèle doté de la technologie Pony.ai (5e génération) roule de manière fluide, s’arrête pour laisser passer les piétons, doubler les camions ou les autres véhicules qui roulent moins vite.
Ici, pas de circuit ou de routes dédiées. A Shanghai, comme à Pekin, Shenzen ou encore Guangzhou, les autorités gouvernementales ont accordé leur autorisation à Pony.ai pour tester le modèle de robot-taxi dans des zones géographiques spécifiques amenées à s’étendre très rapidement.
Le circuit, comme le montre la vidéo, dénote une maîtrise parfaite des obstacles et la vitesse peut grimper jusqu’à 80 km/heure. Pas de doute, la technologie déployée est parfaitement maîtrisée tout au moins sur les voies rapides de Chine où la signalétique de circulation et de tracés sur les voies sont impeccables.
Et ce n’est pas la récente restriction du gouvernement chinois sur les tests de véhicules autonomes qui va freiner le développement de la technologie. Le ministère de l’Industrie chinois limite l’utilisation du vocabulaire comme conduite intelligente ou autonome mais surtout les tests en conditions réelles avec des clients, comme Tesla le pratique par exemple.
Concrètement, les autorités recardent la terminologie et la restreignent aux niveaux officiels de conduite autonomes. Le niveau 4, que nous avons testé, permet aux véhicules de se conduire seuls dans la plupart des conditions, sans conducteur de secours. Pony.ai, c’est l’une des quatre entreprises qui se positionnent sur ce marché de la conduite autonome avec Waymo (président aux EtatsUnis), Apollo du groupe Baïdu présent à Pékin et Wuhan et Tesla.
La vitesse du robot-taxi peut grimper jusqu’à 80 km/heure. ©Le Journal de L'Automobile
La Start-up créée par Juan Peng (président) et Tiancheng Lou (Directeur technologie) dispose déjà de 600 robots-taxis. Mais dès 2026, ce sont près de 2000 unités qui seront déployées sur des modèles avant une montée en puissance rapide qui prévoit plus de 80 000 véhicules dotés de la technologie Pony.ai en 2029.
Avec ces volumes, le modèle économique s’améliore. Dès le seuil de 1000 robots-taxis atteint, les coûts de fonctionnement seront considérablement réduits et le groupe affirme que seules 50 000 unités lui suffisent pour dépasser le point mort. D’autant que la jeune société est déjà le partenaire de trois constructeurs : Toyota avec lequel il a signé une JV, ou encore Gac Group mais aussi de plateformes telles que alipay, Ontime ou encore Amap.com.
Le cabinet de conseil McKinsey & Company prévoit que la Chine deviendra le plus grand marché mondial pour les véhicules autonomes, avec des revenus provenant de ces véhicules et services de mobilité dépassant les 500 milliards de dollars d'ici 2030.
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